Herbes folles et petites bêtes

Herbes folles et petites bêtes

10 principes de gestion pour épargner la faune et la flore

Téléchargez la plaquette ici. Dans la deuxième édition ont été rajoutés quelques points de vigilance et des pistes d’approfondissement scientifique.

A l’origine de cette brochure est la conviction que le respect de la vie est certes dû aux grands animaux, mais aussi aux tout-petits : insectes, araignées, escargots, minuscules ouvriers de la terre… D’une part, ils sont la base de la chaîne alimentaire, de la fertilité des plantes et des sols et même du cycle de l’eau, dans la grande interdépendance du vivant. Les oiseaux qui en dépendent sont des témoins bien visibles. D’autre part, des indices forts font penser que même les petits peuvent ressentir des émotions et des douleurs. Dans certaines situations ils sont capables d’apprendre. Bref : il n’y a pas que l’espèce à prendre en considération, mais aussi l’individu – qui pourtant ‘sert’ à être mangé.

En effet ce monde des petits est un monde où on se piège, se chasse, se parasite, on s’abuse et s’escroque, par des camouflages de couleurs et d’odeurs, on s’entre-dévore à vif, on entretient du petit bétail, on exploite des esclaves et on se bat pour un territoire ou un trône. Des curiosités qui sont en même temps des illustrations effrayantes de ce que l’évolution a pu faire avec l’espèce humaine.

La petite faune des zones herbeuses est dévastée par les tontes et broyages que pratiquent les collectivités, particuliers et entreprises. En plus des pesticides, de la pollution lumineuse et de la destruction physique des milieux, la gestion au ‘propre’ avec des machines toujours plus performantes, a certainement une part de responsabilité considérable dans l’effondrement des populations d’insectes. Il faut passer à une gestion radicalement différenciée, avec en particulier beaucoup de zones de refuges hivernaux. D’où les 10 principes de gestion pour épargner la faune et la flore.

La même chose est vraie pour les prairies agricoles. Chaque opération de fauche et récolte de foin entraîne une hécatombe parmi la petite faune. L’intensification de la gestion des prairies est catastrophique pour la biodiversité.  Il faut revoir à la fois la fréquence des fauches, le machinisme (pour le rendre moins mortifère), et la diversification en termes de dates de fauche et de zones refuges – refuges non fauchés aussi durant l’hiver -, du moins sur une partie significative des surfaces.