72 pesticides et la santé. Vérité diluée et guerre contre les animaux.
Une enquête sur 72 produits pesticides utilisés sur 12 communes d’Alsace
téléchargez Pesticides près de chez nous: quelle toxicité ?
L’enquête consistait à répertorier les effets chroniques sur la santé de 89 substances pesticides utilisés sur 12 communes d’Alsace, selon 3 registres de pesticides : celui officiel de l’Europe, le SAgEpesticides canadien et Pesticides Properties Database de l’Université de Herfortshire. Le résultat est que l’information officielle, règlementaire, européenne concernant les effets chroniques des pesticides sur la santé, comme on nous la présente sur les étiquettes des emballages, est gravement lacunaire. Il n’y a aucune confiance à avoir.
Au fil des années nous assistons à des interdictions au compte-gouttes des substances pesticides classées comme étant les plus toxiques (CMR), comme si les autres molécules pesticides, qui ne sont pas sous les projecteurs de l’instant, étaient acceptables (et non CMR ou perturbateurs endocriniens ou neurotoxiques…). Le mérite de mon travail est d’avoir dépassé une telle focalisation (typiquement sur le glyphosate) en montrant que les risques sont beaucoup plus diffus que ce qu’on veut nous faire croire.
Ensuite, un regard sur le cadre règlementaire montre les défaillances et même l’escroquerie intellectuelle derrière les procédures d’homologation.
L’agrochimie, avec ses DL50 et autres tortures d’animaux, est coupable d’une complicité de la cruauté dans son alliance objective, factuelle, avec la production de masse de viande et de lait.
Pour finir, la brochure montre les voies de la sortie des pesticides, avec les alternatives mises au point en particulier par l’agriculture biologique, qui est une voie déjà bien tracée, à soutenir beaucoup plus.
Pour ce qui concerne la mobilisation des agriculteurs en ce début de 2024, la pression qu’ils exercent pour maintenir l’utilisation de molécules dangereuses discrédite gravement leur mouvement et entache la crédibilité de leurs leaders qui visiblement manquent de discernement ou de bonne foi leur permettant de faire la différence entre des contraintes et détresses d’ordre économique qui relèvent de réglementations que l’on peut changer, et des dommages et contraintes relevant de mécanismes physicochimiques et biologiques qu’on ne change pas. Alors qu’un bon nombre de leurs revendications sont parfaitement légitimes et peuvent être partagées.
Pour en savoir plus :
BASIC, Analyse de la création de valeur et des coûts cachés des pesticides de synthèse, 2021