Editorial

On parle des « valeurs européennes », et la protection des animaux en fait partie. Mais malgré quelques efforts et prétentions, les réalités du complexe sélection-élevage-transport-abattage demeurent rudes.

L’objectif éthique est simple : combattre TOUTE souffrance et créer les conditions du bonheur. Un développement sociétal qui s’appuie sur l’exploitation et la souffrance des plus faibles n’est ni durable ni souhaitable. Reconnaître ce que sont la souffrance et les besoins des autres, y compris des animaux, est une question d’honnêteté et de compétence scientifiques. Mensonges et obscurantisme ne peuvent pas construire un monde meilleur.

Mon blog traite de questions d’actualité qui sont habituellement abordées de manière cloisonnée entre bien-être animal, environnement, économie et éthique. Le décloisonnement progresse, mais reste à la peine. J’ai rassemblé des analyses, réflexions, commentaires, publications, que j’ai rédigés au fil des confrontations.

L’éthique envers les animaux d’élevage doit sortir du domaine de la philosophie (qui a fait sa part du travail) et de la sociologie. Elle doit s’approprier la zootechnie et doit l’investir. Elle doit inclure l’environnement, qui est notre maison commune du vivant et de la sensibilité. Elle doit affronter l’économie avec sa part de bienfaits, ses dégâts, ses injustices et ses absurdités, ainsi que les questions de santé. Par définition, personne n’est dispensé d’éthique, même pas un préfet ou un ministre.

Il y a besoin d’une relation sincère avec la vérité. Savoir de quoi on parle. Questionner et écouter. Veiller aux conséquences des mots. Détecter les idéologies et les discours formatés et manipulatoires (de quel côté qu’ils soient). Distinguer la bonne foi de la mauvaise. Repérer les « marchands de doute » qui font avancer les filières animales à la manière des industries du tabac, du pétrole et des pesticides.